Description du livre
Le discours sur les résultats de la migration en Occident a été largement dominé par les questions d'intégration, mais il est plus pertinent de considérer l'immigration dans les sociétés non occidentales par rapport aux pratiques d'exclusion et d'inclusion. L'exclusion renvoie à une situation dans laquelle des individus et des groupes se voient habituellement refuser l'accès aux biens, aux services, aux activités et aux ressources associés à la citoyenneté. Toutefois, cette approche a été critiquée en ce qui concerne les questions de genre, qui sont très pertinentes pour la situation des migrants. Les auteurs de ce volume répondent à cette critique. De plus, lorsqu'elle s'inscrit dans un discours Nord-Sud, il peut être potentiellement ethnocentrique de supposer que l'expérience de l'exclusion est uniforme sur le plan interculturel. En effet, les travaux sur les questions de migration ont toujours été menés dans le cadre d'un tel discours. Les auteurs vont au-delà de ce discours binaire " exclusion contre inclusion " qui a dominé la recherche sur la migration. Ils examinent la situation des migrants au Moyen-Orient et en Asie comme une situation qui englobe à la fois l'exclusion et l'inclusion, abordant les concepts connexes d'autonomisation, d'ethnocratie, de féminisation de la migration et de géographie du pouvoir selon le genre, de contraintes libérales et de multiculturalisme, d'agence individuelle, de discours favorables aux migrants, d'espaces d'émancipation et de zones d'insécurité. L'ouvrage met en lumière les recherches en cours dans les États arabes du Golfe et examine le multiculturalisme en Asie de manière plus générale. Il intéressera particulièrement les étudiants et les chercheurs qui étudient les migrations internationales de main-d'œuvre au Moyen-Orient et en Asie.