Description du livre
Dans le contexte des sciences de la vie, nous sommes constamment confrontés à des informations qui possèdent des valeurs sémantiques précises et semblent essentiellement immergées dans une tendance évolutive spécifique. Dans un tel cadre, la Nature apparaît, selon Monod, comme un bricoleur caractérisé par la présence de principes précis d'auto-organisation. Cependant, alors que Monod a dû intégrer ses brillantes intuitions dans le cadre de la cybernétique du premier ordre et d'une théorie de l'information à caractère exclusivement syntaxique comme celle définie par Shannon, les progrès de la recherche des dernières décennies ont conduit non seulement à la définition d'une cybernétique du second ordre mais également à une exploration des limites de l'information sémantique. Comme le dit H. Atlan, sur le plan biologique, "la fonction s'auto-organise avec sa signification". D'où la nécessité de se référer à une théorie conceptuelle de la complexité et à une théorie de l'auto-organisation caractérisée dans un sens intentionnel. Le recours à la théorie du modèle non standard, l'ouverture à une nouvelle sémantique générale et la définition innovante de la relation entre codeur et règle peuvent être considérés, aujourd'hui, comme l'un des outils théoriques les plus puissants à notre disposition pour définir correctement les contours de cette nouvelle révolution conceptuelle, de plus en plus appelée métabiologie. Cet ouvrage se concentre sur l'identification et l'étude du rôle joué par ces outils théoriques particuliers dans le développement de ce nouveau paradigme scientifique. La nature "parle" au moyen de formes mathématiques : nous pouvons observer ces formes, mais elles sont en même temps à l'intérieur de nous, en même temps qu'elles peuplent nos organes cognitifs ; dans ce contexte, le volume souligne comment la métaboliologie semble se référer principalement à la croissance même de nos instruments de connaissance participative du monde.